Tudor 7965

Publicité des années 50 pour la série Oyster Prince

La marque Tudor fut créée comme une entrée de gamme pour la marque Rolex, pensée comme plus exclusive. D’après Hans Wilsdorf, fondateur de Rolex SA : « Depuis plusieurs années, j’ai étudié la possibilité de fabriquer une montre que nos concessionnaires puissent vendre à un prix plus bas que nos montres Rolex et qui soit digne de la même confiance traditionnelle. Je décidai donc de fonder une société à part, en vue de fabriquer et de vendre cette nouvelle montre.» A partir des années 50, Rolex SA sous-traite la fabrication des mouvements Tudor chez ETA, le grand fabricant suisse d’ébauches, et les vend sous la marque Tudor dans des boites Rolex « Oyster » avec des bracelets siglés Rolex.

Le cadran rappelle que la montre est automatique

Les montres sont des objets soigneusement vendus et « marketés »; les marques les plus prestigieuses ont construit leur mythologie pendant des décennies, en employant des mot-clés bien choisis, qui ont fini par faire partie intégrante de notre monde, comme le Coca-Cola ou les jeans Levi’s. Dans le cas de Rolex, il y en a peu mais ils ne sont pas totalement interchangeables entre Rolex et Tudor comme par exemple:

  • « Oyster »: Boite étanche brevetée, avec couronne et fond vissés
  • « Perpetual » (Rolex), « Self-winding » (Tudor): mouvement automatique
  • La segmentation du marché fait donc que l’on trouve des Rolex « Oyster Royal » et des Tudor « Oyster-Prince »…

    Pourquoi 7965? C’est le numéro de référence de la boite, gravé en général entre les cornes; Rolex SA ayant produit de nombreuses références, il est nécessaire pour identifier précisément la montre.

    Lunette, plexi, boite et fond avant nettoyage

    Les Tudor des années 50 et 60 montrent clairement leur filiation : le logo Rolex est présent sur la couronne et la boite. La date de production est gravée dans le fond sur certains modèles (ici, IV 59).

    Le fond mentionne fièrement la parenté de cette montre

    A l’intérieur, le mouvement ETA est joliment décoré. Dans cette montre, on trouve un ETA 2461, un « tracteur » fiable et robuste, précis quand il est bien réglé. Il a probablement été remplacé à un moment de la vie de la montre : le mouvement d’origine avait a priori un balancier à vis (et non annulaire, plus moderne) et un plaquage blanc (et non doré).

    ETA 2461, côté cadran

    Un ancêtre du très commun ETA2824-2

    Le rotor est marqué en gothique « Tudor Auto-Prince »

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